C’est la nôtre : Aston Martin Vanquish

Le coeur et la raison

C’est probablement l’une des plus belles voitures du monde, si ce n’est la plus belle. Depuis 2012 et jusqu’en 2018, 6 ans durant lesquels la Vanquish aura conquis le cœur de bien des passionnés, et c’est désormais notre tour de nous retrouver derrière son volant, et non pour un essai mais bien parce que cette Vanquish est la nôtre. Le choix paraît démesuré et pourtant il est logique. C’est la dernière Aston Martin avec le fameux V12 de 6,0 litres atmosphérique tandis que sa remplaçante, présentée il y a peu, la DSB Superleggera sera uniquement avec le V12 bi-turbo, plus potent. 

Alors, comment est-ce de vivre avec une Vanquish ?

Nous avons pour le moment réalisé peu de kilomètres avec notre nouvel étalon mais comptons bien utiliser son côté GT. La Vanquish S, avec sa version Vanquish S Ultimate, représente la version la plus aboutie de la Vanquish. Le V12 de 6,0 litres développe 600 chevaux permettant d’abattre le 0 à 100 en 3,5 secondes et d’arrêter la poussée, peu avant 325 km/h. Le bruit, je l’ai encore dans la tête, avec les valves s’ouvrant, comme sur une 812 Superfast, peuvent faire passer une rue calme d’un dimanche matin en un champ de guerre, ou en opéra en fonction de votre vision. De plus, ce qui nous a fait pencher pour le Vanquish, est, sur la version S, l’apparition de la boîte ZF à 8 rapports, bien plus rapide et réactive que celle présente sur la Vanquish. Avant de nous lancer pour une Vanquish S, nous avons essayé la version normale, et en effet, la nouvelle boîte transforme la voiture, elle semble plus coupleuse, plus réactive, mais surtout comme si elle avait perdu 2 litre de cylindrée, tout en gardant le couple d’un bon gros 6 litres. En bref, le meilleur des deux mondes. 

En marchant vers la Vanquish, bien nichée dans notre parking, je ne peux m’empêcher de prendre quelques secondes pour l’admirer. Ses lignes félines, fines, parfaitement proportionnées sont très Aston Martin. J’admire aussi la partie arrière, avec ce spoiler parfaitement intégré et ces feux typiquement de la marque de Gaydon mais mis au goût du jour avec des trais encore plus fins rendus possible via l’utilisation de LED. Même si le design d’une voiture est purement subjectif, il semble que la Vanquish soit objectivement belle, comme tout le monde aime à nous le rappeler. De plus, notre modèle est optionné avec un large pack carbone mais aussi le magnifique badge Aston en carbone forgé. 

Le moteur est la pièce centrale de cette automobile d’exception, entre le son du V12 au démarrage, plongeant la parking dans les râles d’un moteur parfaitement équilibré, et partout dans les tours, ce dernier, de 800 tours à 8000 tours, est exceptionnel. Il est aussi utilisable en ville que sur long trajet et son couple parait décuplé avec cette boite de vitesse. J’ai été surpris par la suspension assez rigide de notre version ‘S’, que je pensais beaucoup plus souple sur une GT, pour autant elle n’est pas inconfortable et reste très prévenante sur nos routes parisiennes. En ville, malgré des dimensions imposantes elle reste très prévenante et le couple disponible très tôt permet de naviguer facilement dans Paris.  

Sur autoroute, la Vanquish S nous fait profiter de son côté GT, si cher aux Aston Martin, les bruits d’air sont contenus et le moteur bien que grand consommateur de sans plomb 98 se fait oublier. On est surtout si bien dans cette cabine, garni de cuir et de motifs bas roque. Tout est à portée de main même si le système d’info-divertissement est un peu daté. Nous ferons une modification afin qu’il puisse accueillir Apple CarPlay et lui rendre ses notes de modernité. L’une des choses les plus impressionnantes dans cet intérieur c’est que peu d’éléments sont partagés avec d’autres marques. Des comodos de climatisation, aux boutons du volant, en passant par la clef de cristal et les sièges, tout est Aston Martin, comme le fait McLaren sur les dernières créations. Certes, il y a parfois des petits ratés de fabrication mais c’est un vrai événement d’entrer dans une telle cabine.

Évidemment, sur ces deux dernières semaines, nous avons emmené notre Vanquish sur des routes de campagne afin de voir comment l’une des GT les plus convoitées du marché, peut-être la plus convoitée du marché, se comporte. Surprenamment bien, la carrosserie tout en carbone permet de faire gagner, tout comme le châssis en aluminium, un nombre assez conséquent de kilos sur la balance, mais la masse de la belle anglaise se retrouve tout de même au-dessus des 1,7 tonne. Ainsi, les freins carbone céramiques sont de rigueur, ils permettent un freinage de premier ordre, bien utile avec 600 chevaux. En virage la Vanquish surprend en prenant très peu de roulis, mais sa masse et ses dimensions n’en font pas une A110. Pour autant, à la remise des gazs, on ouvre le robinet en grand, les pneus de 320 à l’arrière font passer toute la puissance au sol, du moins sur sol sec, et la Vanquish disparaît littéralement dans l’horizon en dosant bien la pédale afin d’éviter le sous virage.

En conclusion, la Vanquish S, est le climax d’Aston Martin, des qualités faisant d’elle une GT sans faille, un design à couper le souffle, un intérieur qualitatif mais surtout, et cette fois très présent sur cette version S, du sport. La Vanquish représente l’ingénierie à son paroxysme et une gamme de voitures s’approchant de la mort, celle avec des moteurs atmosphérique. La Vanquish est tout cela, l’espoir de demain mais aussi celui d’un passé glorieux. C’est l’ultime gentlemen’s car, et peut-être pas que la Vanquish Ultime, comme son nom le prétend, mais aussi l’Ultime Aston Martin, pour le moment. 

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